Photoreportage • Retours sur l'appel à projets 2025

L’appel à projets annuel “Artistes, publics et territoires” vise à soutenir des projets d’ateliers d’éducation aux images sur tout le territoire francilien. À l'occasion du lancement de la nouvelle édition, retour sur deux projets accompagnés dans le cadre de l'appel à projets 2025. Photos à l'appui, intervenants artistiques, partenaires locaux et jeunes participants sont revenus sur leur expérience.

L'appel à projets 2026

Afin d'obtenir plus d'informations sur l'appel à projets, nous vous encourageons à consulter le cahier des charges de la nouvelle édition : 

L'appel à projets 2026 

 

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à écrire à : 

Diane Olivier - Coordinatrice Passeurs d'images en Île-de-France - 06 81 28 64 39 - olivier@acrif.org

RETOUR D'EXPÉRIENCE • URBEX EN MULTIPLEX À ANNET-SUR-MARNE (77)

Fruit d'un partenariat entre la ville d'Annet-sur-Marne et la Compagnie Gongle, l'atelier proposait une approche artistique innovante pour impliquer la jeunesse d'Annet-sur-Marne dans une réflexion sur leur territoire et leur place au sein de celui-ci.  Conçu comme une réponse aux enjeux spécifiques des zones rurales et déposé dans le volet "jeunesse et ruralité" de l'appel à projets "Artistes, publics et territoires", cet atelier invitait les jeunes à se réapproprier leurs espaces de vie en explorant les croisements entre art, numérique et citoyenneté. À travers une série d'ateliers participatifs, il offrait l'opportunité de produire collectivement des récits audiovisuels originaux, tout en engageant une réflexion sur leurs pratiques numériques et leurs représentations.

 

 

 

"On y voit une équipe se préparer. L’attention de l’homme à l’arrière-plan témoigne du sérieux avec lequel les joueurs s’engagent dans l’Urbex en Multiplex. En tant qu’organisatrice, cette intensité me touche beaucoup. Le sourire des deux jeunes filles, comme celui de la femme qui les regarde, évoque le plaisir de créer collectivement et de raconter son attachement à un lieu."

Nil Dinc, autrice et metteure en scène de la Compagnie Gongle

© Gongle

"Ces 4 personnes semblent être unies par un lien familial et semblent heureuses de découvrir les règles du jeu.  La différence de génération va peut-être les emmener vers des lieux différents ?"

Pascale Boitier, maire adjointe de la ville d'Annet-sur-Marne

© Gongle

"Le cadrage de l’abribus masque complètement celui-ci, mais il apparaît deux fois : dans l’image du téléphone et au premier plan du studio. Le plan conçu par l’équipe et sa mise en valeur dans le studio multiplient les représentations d’un objet quotidien, lui redonnent une valeur et témoignent de la cohabitation des usages et des points de vue dans l’espace public."

Nil Dinc, autrice et metteure en scène de la Compagnie Gongle

© Gongle

 

"Pour chaque Urbex en Multiplex, nous composons un nouveau studio. À Annet-sur-Marne, les conditions étaient incroyables : de superbes plantes, une régie qui a créé une lumière pleine de couleurs… J’aime aussi beaucoup l’intensité de la concentration du commentateur et des commentatrices."

Nil Dinc, autrice et metteure en scène de la Compagnie Gongle

 

 

"C’était la journée des plantes à Annet, et même le studio avait pris les couleurs de la journée… Les intervenants ont l'air très concentrés…"

Pascale Boitier, maire adjointe de la ville d'Annet-sur-Marne

 

 

 

 

"Cette image montre la cohabitation entre la projection du film de l’Urbex en Multiplex et le studio depuis lequel nous l'avons commenté. Les équipes, une fois leur exploration terminée, se retrouvent et découvrent la mise en récit de leurs fragments. C’est la petite surprise que nous leur préparons à chaque fois."

Nil Dinc, autrice et metteure en scène de la Compagnie Gongle

© Gongle

 

 

 

 

"Les lieux, les activités, et les valeurs de la commune semblent bien représentés sur ce schéma du déplacement sur notre territoire."

Pascale Boitier, maire adjointe de la ville d'Annet-sur-Marne

RETOUR D'EXPÉRIENCE • MYSTERIOUS OBJECTS À VITRY-SUR-SEINE (94)

Dans le cadre du projet de renouvellement urbain, le quartier de la Dalle Robespierre va être le lieu de nombreux changements dans la ville - des logements sociaux vont être détruits, le cinéma également pour y être, plus tard, reconstruit. L'atelier visait à se ré-approprier grâce à une caméra des espaces quotidiens et un environnement proche qui est voué à disparaitre, puis, en fabriquant le son sur ces images muettes, faire prendre à ces lieux une dimension plus poétique et personnelle et fabriquer un film collectif. Un partenariat entre les 3 Cinés Robespierre et l'artiste sonore et réalisateur Romain Baujard, cet atelier était aussi un travail de mémoire sur ces lieux et ce quartier qui seront bientôt complètement transformés.

© Héloïse Aimé

"Premier jour de tournage aux 3 Robespierre. C'est à ce moment-là que la magie s'installe : un oiseau va au cinéma. Le masque met tout le monde d'accord, ça va structurer en partie notre fiction."

Hugo, un jeune participant à l'atelier 

 

 

"La plupart des participant.e.s à cet atelier se rencontraient pour la première fois. Dès les premières discussions et contre toute attente car les âges, personnalités et milieux sociaux étaient différents, la mayonnaise a pris. De là est née l'idée d'un film politique et onirique sur un homme à tête d'oiseau, témoin de la disparition d'un lieu."

Héloïse Aimé, directrice adjointe, assistante de programmation, chargée du développement des publics aux 3 Cinés Robespierre

© Héloïse Aimé

© Héloïse Aimé

© Héloïse Aimé

"Matinée du deuxième jour sur le toit végétal du cinéma. Il y règne une atmosphère de western, on n'y serait pas étonné d'y voir des buissons séchés rouler. Nous en avons profiter pour enregistrer le vent et filmer les horizons de la Dalle Robespierre, condamnée à disparaître."

Hugo, un jeune participant à l'atelier

 

"La quasi totalité n'avait jamais touché à un enregistreur ni à une caméra professionnelle de leur vie et qu'est-ce qu'ils ont aimé ça ! C'était un travail véritablement collectif et il y avait beaucoup de bienveillance pour les idées de chacun.e."

Héloïse Aimé, directrice adjointe, assistante de programmation, chargée du développement des publics aux 3 Cinés Robespierre

© Héloïse Aimé

 

 

 

 

 

"Lorsqu'on a su qu'on aurait les autorisations pour tourner dans une des tours qui sera prochainement démolie, l'excitation était à son comble. Ils sont restés à filmer des heures et ne voulait plus s'arrêter. Il y avait une ambiance très particulière dans ce lieu et tout le monde voulait la capter d'une manière ou d'une autre"

Héloïse Aimé, directrice adjointe, assistante de programmation, chargée du développement des publics aux 3 Cinés Robespierre

 

 

 

"Les longs couloirs semblent embrumés, la peinture défraîchie donne un charme singulier à l'espace..."

Hugo, un jeune participant à l'atelier

© Héloïse Aimé

"Sur le grand écran, le montage image commence - essentiel pour définir ce que le film va raconter. Nous faisons le choix d'alterner séquences narratives jouées et plus contemplatives qui montrent les lieux."

Hugo, un jeune participant à l'atelier

 

"Dans l'enthousiasme du tournage, ils n'ont pas anticipés l'impact de toutes ces heures de rushes sur la durée du montage. Et pourtant, la cohésion était telle que les décisions ont pu être rapidement prises et malgré le timing serré, un assemblage a pu voir le jour. La plupart ont parlé du montage comme l'étape la plus éprouvante, surtout au niveau de la concentration."

Héloïse Aimé, directrice adjointe, assistante de programmation, chargée du développement des publics aux 3 Cinés Robespierre

"Nous passons à la création musicale, installés dans la sortie de secours de la salle de cinéma, nous profitons de la réverbération du couloir pour créer une bande originale atmosphérique, accentuant le sentiment dune présence constante fantomatique."

Hugo, un jeune participant à l'atelier

© Héloïse Aimé

"L'un jouait du berimbau, l'autre des percussions, d'autres encore improvisaient. La bande sonore se voulait étrange et planante. Ils ont mis leurs multiples talents au service de ce film, chaque jour plus investis encore que le précédent, galvanisés à l'idée de voir le résultat."

Héloïse Aimé, directrice adjointe, assistante de programmation, chargée du développement des publics aux 3 Cinés Robespierre

© Héloïse Aimé

© Héloïse Aimé

 

 

 

 

"C'est l'heure de la projection, nous allons présenter notre travail collectif face au public. C'est une fierté. Nous avons immortalisé dans notre film ce lieu qui bientôt n'existera plus, à travers ces images."

Hugo, un jeune participant à l'atelier

© Héloïse Aimé

© Héloïse Aimé

"C'est une joie collective, partagée, qui se dessine sur les lèvres. L'atelier s'est parfaitement déroulé et il a peut-être même créé des vocations qui sait. Pour ma part, mon amour du cinéma m'a été transmis en fréquentant les salles durant mon adolescence, et je pense qu'elles sont un haut lieu de transmission mais devrait également être un lieu de création cinématographique et artistique. C'est ce qu'on essaiera de faire dans notre prochain cinéma, qui renaîtra sur les cendres de l'actuel, sur cette dalle bientôt détruite et immortalisée par le très beau film de ces jeunes."

Héloïse Aimé, directrice adjointe, assistante de programmation, chargée du développement des publics aux 3 Cinés Robespierre