Les questions de cinéma sur la programmation de l'édition 2025-2026
Les questions de cinéma sont des interventions thématiques à partir d’un ou plusieurs films de la programmation. À partir d’un axe précis lié à des enjeux de mise en scène, l’intervenant propose aux élèves différents extraits de films. Objectif de ce type d’intervention : amener les élèves à consolider leur pratique culturelle grâce à cette ouverture sur le cinéma.
Métiers de cinéma : rencontre avec un professionnel (décoration, costumes, accessoires, montage son )
Depuis maintenant plusieurs années, la coordination de Lycéens et apprentis au cinéma propose d’explorer les métiers du cinéma: comment se prépare un tournage ? Quels corps de métiers travaillent ensemble ? Comment les professionnels présents sur le plateau se mettent-ils au service de la vision du ou de la cinéaste pour créer un film ? Un professionnel du cinéma - accessoiriste, cheffe déco, costumière ou monteuse son - présentera son parcours et son métier à partir de documents de travail et d’extraits de films sur lesquels il a travaillé.
Filmographie indicative :
Aux cœurs des ténèbres : L'Apocalypse d'un metteur en scène, Eleanor Coppola (1991)
Chantons sous la pluie, Stanley Donen et Gene Kelly (1952)
Soyez sympas, rembobinez , Michel Gondry (2008)
Cecil B. Demented, John Waters (2000)
Sogni d’oro, Nanni Moretti (1981)
Perfect Blue, Satoshi Kon (1997)
 
  Questions transversales sur l'ensemble de la programmation
Le travail des émotions
L’expression des émotions au cinéma se joue dès l’écriture des personnages et des dialogues, la direction d’acteur, jusqu’au montage et au travail du son. En fonction du point de vue choisi dans la narration, le spectateur est amené à s’identifier plus ou moins aux personnages et à partager ces émotions exprimées dans les films – surtout en salle de cinéma. Comment les films de la programmation prennent-ils en charge les émotions ? Que provoquent-ils chez les spectateurs ?
Filmographie indicative :
 
   
  Décors réels, lieux imaginaires
Que les films s’inscrivent dans une ville bien identifiée ou un espace imaginaire et désertique (Mad Max : Fury Road a été tourné dans le désert de Namibie), les décors réels ont une place importante, qui ne se limite pas à donner un aspect réaliste à l’image. Peinture des volets de Rochefort, étalonnage bleuté sur Mumbai, reconstitution en studio de rues de Tokyo … Comment les cinéastes s’emparent-ils, avec les moyens du cinéma, d’un lieu existant ? Comment les personnages s’intègrent-ils à ces décors ?
Filmographie indicative :
Rester ou partir
Les films de la programmation sont traversés par des personnages en mouvement. Ces trajectoires s’inscrivent dans la quête d’un monde meilleur, condition de leur survie ou de leur épanouissement personnel. Où aller, quand partir et comment ? En creux, ces questions liées au départ et au voyage interrogent aussi dans les films le rapport de l’individu à la société.
Filmographie indicative :
 
  La nuit des femmes
 
  Kinuyo Tanaka, figure du cinéma japonais
Nous découvrons aujourd’hui en France le travail de la réalisatrice Tanaka, avec la sortie tardive de ses six films puissants, centrés sur des figures de femmes. Son image d’actrice a pourtant traversé de très nombreux films de l’âge d’or des grands studios japonais. À partir d’un panorama de sa carrière, c’est toute l’histoire du cinéma japonais qui se dessine.
Filmer la marge
Filmer des marginaux permet de parler d’une société : en montrant ce qui fait leur différence, ce qui les met à part, on questionne la normalité. Ces personnages apparaissent alors, quand ils tentent de s’intégrer, comme des révélateurs de l’hypocrisie générale : on ne veut plus les distinguer, mais on ne veut pas vivre avec eux non plus. Comment le cinéma prend-il en charge cette question de la confrontation à l’altérité ?
Filmographie indicative :
 
  Les demoiselles de Rochefort
 
  La comédie musicale, d’Hollywood à Rochefort
La comédie musicale est, dans l’imaginaire collectif, synonyme d’enchantement et de légèreté, quand ce n’est pas de mièvrerie. Comment ces films chantés et/ou dansés questionnent-ils le mécanisme d’une société, rendent-ils compte de l’intériorité des personnages ou de la complexité d’une relation amoureuse ? À partir du cinéma de Jacques Demy, exploration de la comédie musicale, des films américains qui l’ont inspiré aux comédies musicales françaises contemporaines qui se réclament de lui.
Filmographie indicative :
L’amour et le destin
Tomber amoureux sur grand écran, c’est tout un programme, de la comédie romantique au mélodrame amoureux. Au sujet de l’amour, il est souvent question de destin : la rencontre est orchestrée, le rapprochement inévitable malgré les obstacles, jusqu’au happy end. À l’inverse, l’amour impossible est aussi un grand sujet de cinéma. Ce petit tour des rencontres amoureuses permettra de questionner celles, multiples, des Demoiselles de Rochefort et sa fin ouverte.
Filmographie indicative :
 
  90's
 
  Filmer l’adolescence
Dans le parcours initiatique du héros de 90’s apparaissent toutes les thématiques des films sur l’adolescence : l’appartenance au groupe, les rivalités, les premiers émois amoureux, la remise en question de la famille… C’est l’âge des premières fois et des rites de passage, plus ou moins violents, matérialisés dans le film par la pratique du skate, ses exploits et ses chutes. Le teen-movie peut ainsi brasser des sujets complexes, avec un spectre très large de tonalités, de la comédie grivoise au drame.
Filmographie indicative :
Skate et transgression
À partir de 90’s, il s’agira d’explorer les motifs des films de skate (une quête de liberté, d’autres façons d’investir l’espace public, un rapport de l’individu au groupe), et de questionner plus largement la question de la transgression, de la rébellion et de la violence au cinéma.
Filmographie indicative :
 
  Mad Max : Fury Road
 
  Images postapocalyptiques
Les films de science-fiction postapocalyptiques s’inscrivent dans un monde futur, dévasté par une catastrophe. Spectaculaires, exploitant une esthétique de la ruine et des enjeux de survie des personnages, ces films sont souvent porteurs de messages politiques liés à leur époque. La saga Mad Max est au cœur de ces univers qui connaissent plus que jamais un grand succès public, avec des variations nombreuses en séries et jeux vidéo.
Filmographie indicative :
Qu’est-ce qu’une scène d’action ?
La simplicité du scénario de Mad Max : Fury Road, matérialisé par un grand aller-retour, laisse toute la place à l’action. Celle-ci peut s’opposer aux dialogues : on ne parle plus, on agit. Pour autant, une scène d'action fait-elle toujours avancer le récit ? Doit-elle forcément être spectaculaire ou violente ? Par quels effets peut-on rendre une scène d’action captivante ? Quelle est la place des effets spéciaux, du montage, du son ?
 
  All we imagine as light
 
  Du réel au rêve
Il s’agira de questionner la notion de réalisme à travers des films qui brouillent les pistes : les éléments documentaires sont-ils garants du réalisme d’un film, voire de sa sincérité ? Doivent-ils se voir ? À l’inverse, le fantastique peut s’inviter dans une fiction a priori réaliste : comment l’amener, quel effet ce glissement produit-il sur le spectateur ? Dans la scène du noyé dans All We Imagine as Light, ce glissement prend la forme d’un rêve éveillé, qui permet d’entrer dans l’intériorité du personnage de Prabha.
Filmographie indicative :
L'amitié au cinéma
Les rencontres sur grand écran ne sont pas toujours amoureuses : nombreux sont les films qui célèbrent les relations amicales, tissent et consolident des liens entre les personnages. S’ils ont souvent été très masculins (buddy-movies, bromances), on voit de plus en plus d’amitiés féminines à l’écran, l’occasion de portraits subtils et diversifiés.
Filmographie indicative :
