parcours 2016-2017 (archives)
PARCOURS
Autour de L'image manquante: L'intime dans le documentaire d'animation
À construire avec votre cinéma partenaire.
Attention les séances supplémentaires feront l'objet d'une billeterie à la charge des classes inscrites (2euros50 par élève et par film)
- Séance 1 Intervention en classe Le documentaire d’animation
Le cinéma d’animation représente l’Histoire dans un mouvement à la fois réaliste et poétique. L’abstraction du dessin animé transforme le réel et semble nous éloigner d’une représentation réaliste du monde ; mais elle permet aussi d’aborder l’Histoire avec un point de vue esthétique et moral, révélant par là même ce qu’une image dite « réelle » ne saurait montrer. L’invention du « documentaire d’ animation » interroge ainsi autant les prétendues limites d’un genre (l’animation) et le domaine réservé de la prise de vue réelle, qu’elle prolonge les témoignages historiques se rapportant aux grands conflits et traumatismes du XX siècle.
Comment ce cinéma d’animation se confronte-t-il à l’Histoire de manière vivante et inventive ? En mettant en scène l’histoire personnelle et la mémoire historique ainsi qu’en brisant les tabous visuels des films en prises de vue analogiques, ce cinéma permet de réinterroger événements et blessures.
Filmographie indicative :
200 000 fantômes (Jean-Gabriel Périot)
Camp 14 : Total Control Zone (Marc Wiese)
Chienne d'histoire (Serge Avédikian)
Conversation animée avec Noam Chomsky (Michel Gondry)
Conversation Pieces et Creature Comforts (Studio Aardman)
Couleur de peau : miel (Laurent Boileau et Jung Sik-jun)
Gen d’Hiroshima (Mori Masaki)
Le naufrage du Lusitania (Winsor McCay)
Persepolis (Marjane Satrapi)
Ryan (Chris Landreth)
The Story of Menstruation (Disney)
Le tombeau des lucioles (Isao Takahata)
Valse avec Bachir (Ari Folman)
Lieu : établissement scolaire
Durée : 2h
- Séance 2 Projection de Persepolis (2007, 1h36) de Marjane Satrapi, Winshluss
Lieu : salle de cinéma
- Séance 3 Intervention en classe L'intime dans l'Histoire
Histoire et histoire intime se croisent et se mêlent. Le chemin des individus creuse les sillons de l’Histoire. C’est de cette histoire intime dont le cinéma dispose pour rendre compte d‘événements historiques au moyen de récits et de personnages.
Dès lors l’Histoire serait-elle uniquement présente dans les films comme une vague toile de fond, un simple cadre temporel ? À l’opposé, l’Histoire « rugissante » ne serait-t-elle pas parfois indifférente aux souffrances des individus qu’elle tance ? histoire et Histoire peuvent certes cohabiter dans l’indifférence mutuelle ; mais bien plus souvent, au cinéma, agissent-elles l’une sur l’autre, échos du singulier sur la multitude et, à l’inverse, du monde sur le témoin.
Filmographie indicative :
Amarcord (Federico Fellini)
L’Anglaise et le Duc (Eric Rohmer)
Autant en emporte le vent (Vitor Flemming)
La bataille de Solférino (Justine Triet)
Chronique d’un été (Jean Rouch)
Persepolis (Marjane Satrapi)
Le pianiste (Roman Polanski)
Le tombeau des lucioles (Isao Takahata)
Les raisins de la colère (John Ford)
Reprise (Hervé Le Roux)
Rome ville ouverte (Roberto Rossellini)
Voyages (Emmanuel Finkiel)
Un violon sur le toit (Norman Jewison)
The Immigrant (James Gray)
Série Mad Men
Lieu : établissement scolaire
Durée : 2h
- Une quatrième et dernière séance optionnelle peut être proposée :
Projection de Valse avec bachir (2008, 1h 30m) d’Ari Folman
Lieu : salle de cinéma
PARCOURSAutour de Blow Out "Les sons de la paranoïa"
Attention les séances supplémentaires feront l'objet d'une billeterie à la charge des classes inscrites (2euros50 par élève et par film)
- Séance 1 Intervention en classe Voir le son
La bande sonore d’un film est-elle toujours soumise à l’image ? N’y a-t-il pas de cas où le son s’affranchit de l’illustration des motifs visuels ?
Des films, des cinématographies, accordent une place prééminente au son jusqu’à en faire le moteur de leur écriture : hors-champ sonore qui contamine l’intérieur du cadre, « floutage » ou au contraire ultra-précision des bruits, mixage reproduisant une écoute « intelligente » en s’approchant de la subjectivité des personnages…
À chaque fois que les cinéastes dépassent la simple transcription « naturaliste » de l’enregistrement du micro, ensuite savamment mixée en conformité avec l’image visuelle, ils font littéralement entendre le son : sa vraie « nature » protéiforme, complexe, où le silence existe et peut alors s’emplir d’échos.
Filmographie indicative :
Le chanteur de jazz (Alan Crosland)
Chantons sous la pluie (Stanley Donen)
Conversation secrète (FF Coppola)
Eraserhead (David Lynch)
Le locataire (Roman Polanski)
Phantom of the Paradise (Brian De Palma)
Pickpocket (Robert Bresson)
Roma (Federico Fellini)
La vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck)
Le cinéma de Jacques Tati
Série The Wire - Sur écoute (créée par David Simon)
Lieu : établissement scolaire
Durée : 2h
- Séance 2 Projection de Conversation secrète (1974, 1h53) de F.F. Coppola
Lieu : salle de cinéma
- Séance 3 Intervention en classe Le cinéma de la « paranoïa »
La réalité vacille chez le personnage qui se répète en boucle, à l’infini : « On me ment, ils nous surveillent, un complot sourd près de (chez) moi. » Le doute de tout l’assaille et rend sa lucidité malade avide d’indices, y compris contradictoires, qui viendraient alimenter sa thèse. Le cinéma américain s’est largement emparé de cette thématique après l’assassinat de JFK ; « 26 secondes : L’Amérique éclaboussée 1 » selon la formule de Jean-Baptiste Thoret qui renvoie à la durée du film Super 8 d’Abraham Zapruder où ce dernier filme l'événement ; le crâne du Président explose.
Comment cette vitalité morbide est-elle devenue un enjeu substantiel du cinéma avec la génération du Nouvel Hollywood ? Quelle distance critique les cinéastes, comme les spectateurs, entretiennent-ils avec cet événement traumatique inaugural ? Enfin, ce genre filmique est-il parvenu à se renouveler, à s’actualiser, au fil de l’histoire politique et cinématographique ?
Filmographie indicative :
Un crime dans la tête (John Frankenheimer)
Le dossier Anderson (Sidney Lumet)
Ennemi d'État (Tony Scott)
Invasion Los Angeles (John Carpenter)
Greetings (Brian De Palma)
Minority Report (Steven Spielberg)
La mort aux trousses (Alfred Hitchcock)
Le procès (Orson Welles)
Rosemary’s Baby (Roman Polanski)
Soleil vert (Richard Fleischer)
Total Recall (Paul Verhoeven)
Les trois jours du Condor (Sidney Pollack)
La vie des autres (Florian Henckel von Donnersmarck)
Les films d’AJ Pakula
La saga Jason Bourne
1. Jean-Baptiste Thoret, 26 secondes : L'Amérique éclaboussée. L'assassinat de JFK et le cinéma américain, Rouge profond, 2003
PARCOURS
Approche d'un genre, le documentaire
Découvrir le genre documentaire en se concentrant plus particulièrement sur le montage, considéré comme un véritable temps d’écriture cinématographique ; l’atelier est conçu en partenariat avec Périphérie, association soutenant la création et la diffusion du cinéma documentaire.
- Séance 1 : en nous appuyant sur plusieurs extraits de films, d’hier et d’aujourd’hui, nous analyserons différentes manières d’appréhender le réel et la subjectivité assumée des réalisateurs. Qu’il soit poétique, comique ou politique, nous verrons en quoi le documentaire est avant tout du cinéma, c’est-à-dire frottement d’images et de sons.
¬ Lieu : votre établissement scolaire
¬ Durée : 2h
¬ Intervenant : Gildas Mathieu pour Périphérie
- Séance 2 : projection en salle de cinéma du film que vous aurez choisi parmi les deux films proposés ci-après, suivie d’une rencontre-atelier avec le réalisateur et l’association, sur la construction du film et le rapport réalisateur – monteur. Visionnage de rushes et discussion sur les différents choix de montage amenant au film terminé.
¬ Lieu : une salle de cinéma déterminée par la coordination ou Périphérie
¬ Durée : 3h
¬ Intervenants : Périphérie et la cinéaste ou le (la) monteur(se)
Film : Programmation en cours
- Séance 3 : (facultative) : participation à une soirée Cinéastes en résidence de Périphérie :
Projection d’un film et rencontre avec le ou la cinéaste.
¬ Lieu : un cinéma partenaire de Périphérie en Île-de-France
¬ Durée : environ 3h en soirée
En partenariat avec Périphérie. Périphérie est un centre de soutien à la création cinématographique documentaire, grâce à l’appui du Département de la Seine-Saint-Denis. L’action de Périphérie tourne aujourd’hui autour de quatre axes principaux : les Rencontres du cinéma documentaire, l’éducation à l’image, la mission patrimoine qui valorise le patrimoine cinématographique documentaire en Seine-Saint-Denis et Cinéastes en résidence qui permet aux résidents de bénéficier d’un accompagnement artistique et technique pendant la durée du montage.